Un autre cas similaire à celui que je signalais dans mon dernier Bloc-Notes vient de se produire. On lit ce matin dans La Presse qu’un homme faussement accusé d’agression sexuelle a été acquitté par le juge Salvatore Mascia, le 13 mai 2011.
Or, l’homme en question, en plus d’être identifié par son nom et prénom et de paraître dans une photo du journal, était «surnommé le monstre de Saint-Éloi», du nom de la localité où il réside. Dans l’article de La Presse, comme dans tous les médias qui rapportent cette affaire, on précise son métier et son âge, qu’il a rencontré cette femme sur un site de rencontres et qu’il a visité en sa compagnie une boutique érotique
On nous apprend également qu’il avait perdu son emploi et avait passé les trois derniers mois en prison… Il risquait, nous apprend-on, une peine d’emprisonnement à perpétuité.
Les lecteurs - et le public - n’ont droit, eux, à aucune précision sur la «plaignante», à l’exception de son âge – 28 ans. Elle est désignée dans La Presse comme la «jeune femme, qu'il nous est interdit de nommer» et qui «risque à son tour d'avoir des ennuis avec la justice». Pourquoi cette interdiction de la nommer ? On ne le saura pas.
Pas un mot, non plus, sur ce que la vraie victime aurait comme recours, suite à l’atteinte portée à sa réputation et quant à la perte de revenu encourue, puisque l’homme s’est retrouvé en prison…
Et la poursuite d’ajouter qu’elle souhaite que ce cas ne décourage pas les «vraies»victimes d'agression sexuelle de porter plainte.
Ne faudrait-il pas plutôt souhaiter que cela décourage les fausses accusations, dans un système judiciaire qui a tendance à rendre les hommes automatiquement coupables ? Et de nous indiquer quelles peines sont prévues dans de telles situations ?
Paru le 13 mai 2011, sur Tolerance.ca